En transformant son jardin en un habitat sauvage sur mesure, Fuller a fait de sa maison un aimant pour les créatures qu’il aime tant capturer dans son art. Dans les paysages luxuriants du Yorkshire, au Royaume-Uni, il y a un artiste dont la toile est aussi sauvage que merveilleuse.
Robert E. Fuller n’est pas un photographe animalier ordinaire ; c’est un artisan de l’art vivant. Le jardin de Fuller n’est pas simplement une parcelle de verdure ; c’est une scène où se déroule le drame de la nature, fournissant une inspiration infinie pour ses peintures et ses projets.
Il est un observateur vigilant, étudiant les comportements complexes de ses visiteurs animaux pour insuffler de l’authenticité à son travail. Parmi les amis à plumes que Fuller a pris sous son aile, on compte les hiboux, ces emblèmes du savoir et du mystère.
« Je place régulièrement des hiboux orphelins ou perdus dans des nids de hiboux moyen-duc, et ces oiseaux acceptent les jeunes comme les leurs. Leur instinct de protection et de soins est fort », révèle Fuller, nous donnant un aperçu du côté tendre de la nature à travers ses récits sur YouTube. Les hiboux moyen-ducs, la espèce que Fuller assiste souvent, sont des créatures fascinantes.
Originaires des forêts d’Europe et d’Asie, ces hiboux sont connus pour leur cri distinctif « tu-whit to-whoo », un duo entre le mâle et la femelle.
Ils sont principalement nocturnes, avec une vue perçante adaptée aux conditions de faible luminosité, et leurs plumes aux bords doux permettent un vol quasiment silencieux, une caractéristique cruciale pour la chasse. Luna, un hibou moyen-duc avec une histoire qui tire sur les cordes du cœur, est un témoignage de la dévotion de Fuller.
Sauvée en tant qu’orpheline, Luna a été adoptée par les hiboux résidents du sanctuaire de Fuller.
Sous leurs soins, elle est devenue une adulte en bonne santé, avec des plumes d’un brun doux moucheté de nuances plus sombres, typiques de son espèce, et des yeux d’un brun profond et soulful. Les instincts naturels de Luna à materner étaient forts, mais ses propres tentatives d’élever des petits ont été accueillies par la malchance.
Pendant deux ans, ses œufs sont restés non éclos, laissant son nid silencieux.
La perte de l’année précédente n’a fait qu’aggraver la tristesse. Mais les rythmes de la nature trouvent souvent un moyen d’équilibrer les choses.
Quand Fuller a découvert deux hiboux nouveau-nés ayant désespérément besoin des soins d’une mère, il a pensé à Luna.
Avec une main douce, il a placé les hiboux dans le nid de Luna, reculant avec une certaine appréhension.
L’instinct de Luna reconnaîtrait-il ces étrangers comme les siens ? La réponse est venue rapidement et doucement.
Luna est retournée dans son nid, son regard tombant sur les petites boules de duvet vulnérables.
Sans hésitation, elle les a attirés près d’elle, leurs petits corps disparaissant sous l’abri de ses ailes.
Cet acte de ‘couvaison’ était plus que de la chaleur ; c’était de l’acceptation, de la protection et de l’amour. Le cœur de Fuller a gonflé à la vue.
Luna, autrefois orpheline, était maintenant la protectrice. « Cela signifie qu’après une longue attente, Luna la chouette moyen-duc est enfin une maman », a-t-il écrit, une note de triomphe dans ses mots.
Et Luna n’était pas seule dans son nouveau rôle ; Bomber, son compagnon, s’adaptait rapidement à la paternité, bien que les instincts maternels de Luna le fassent surveiller de près ses interactions avec leurs nouvelles progénitures. Tandis que les hiboux grandissent sous les regards attentifs de Luna et Bomber, ils apprendront les manières du hibou moyen-duc : comment chasser, comment hululer, et un jour, comment voler du nid qui était leur sanctuaire inattendu.
Le travail de Robert E. Fuller capture plus que des moments ; il encapsule l’essence même du sauvage qu’il adore tant.
Et alors que les hiboux se préparent à prendre leur envol, leur histoire est un témoignage en plein essor de la beauté et de la résilience de la nature.